samedi 2 juillet 2016

Capteurs d'émotions


Nous étions au mariage, d’un petit cousin.
Ce fut deux jours  remplis d’instants d’émotions souvent intenses. D'abord j'ai retrouvé ma fille que je n'avais pas vu depuis 6 mois, depuis les pompiers, la morphine, l’hôpital, la souffrance. Durant tout ce temps je gardais en moi l’image de sa détresse face à ma douleur. La prendre dans mes bras et dans des larmes de bonheur reprendre le beau fil de notre relation.
Après six mois difficiles notre petite famille, était de nouveau réunie. Tous les quatre, parents et enfants ensemble, si unis dans un bain d'amour. Nous avons photographié cet instant bonheur.
Cette fête fut aussi les retrouvailles avec ma vieille cousine préférée. Plus de 30 ans de différence et pourtant si proche, un lien si fort, qui ne se définit pas il s’impose simplement et encore plus dans ces moments difficiles de nos vies. Et là encore des larmes jaillissant de toutes ces émotions
Il y avait le bonheur des jeunes mariés, cette messe simple, un prêtre accueillant, tolérant, s'appliquant à rendre la cérémonie joyeuse chaleureuse et festive. Toutes ces personnes que nous ne connaissions pas, certaines ouvertes prêtes pour la rencontre le partage.
Il y avait ces enfants qui jouaient qui riaient, qui me procuraient du plaisir simplement dans le fait de les observer. Tom, un petit garçon de 13 mois, qui n’a pas encore les mots, mais déjà si communiquant ouvert au monde à la découverte, à la rencontre.
Ce papa cuisinier qui a passé presque tout son temps dans la cuisine, pour offrir à son fils un festin le jour de son mariage.

 Le mariage est une fête, un moment de joie un moment de rencontre pour deux familles, pour des personnes qui ne se connaissaient pas. De cette alchimie éphémère une multitude de sentiments, d’émotions, d’expressions personnelles, se libèrent pour être reçus par celui ou celle qui est prêt à recevoir ce don.
La maladie a libéré mes capteurs d’émotions. Aujourd’hui je veux être le plus possible à l’écoute de  l’instant vécu en essayant d’oublier tous les préjugés jusque-là amassés. Laisser l’instant présent venir à moi, le vivre pleinement. Alors bien sur les larmes s’écoulent. Le corps exprime ce que les mots ne peuvent dire sur l’instant.

Durant ces deux jours j’ai parlé, ri, écouté, observé. J’ai laissé souvent mon être s’exprimer par les larmes avec  le soutien et la force de ma famille de son amour

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire