Vie de patient
Blog où je raconte mon parcours dans le monde hospitalier et du soin. Ma vision du patient, encore pour l'instant en rémission mais avec la maladie toujours présente dans ma vie Partage d'un voyage entre maladie, amitié, soutien, humour émotions. Histoire d'un myelomane bien entouré et amoureux de la vie
lundi 12 février 2024
Hématologues chercheurs
lundi 22 janvier 2024
Maladie et Facebook
samedi 30 décembre 2023
Le temps d'une prise de sang
Malade en rémission, quatre fois par an je fais une prise de sang de contrôle.
Une prise de sang tous les 3 mois ce n'est pas beaucoup, mais sans doute que mes veines se souviennent du temps elles ont été mitraillees d'aiguilles , alors aujourd'hui elles se cachent et sont difficiles à trouver.
Pour des raisons stupides et administratives je ne peux utiliser le laboratoire local ni les services de mes infirmières libérales préférées qui pourtant connaissent mes veines sur le bout de leurs doigts.
Je me rend donc aujourd'hui au laboratoire de l'hôpital public le plus proche pour effectuer ce fameux bilan. J'y suis bien accueilli, pas d'attente le dossier administratif est traité dans les plus brefs délais.
L'infirmière me prend en charge , Après quelques mots de bienvenue elle lance le fameux rituel du nom prénom et date de naissance. Elle prépare les tubes l'aiguille, les sparadraps.
Gentiment je la préviens que je suis pas facile à piquer et je lui indique avec précision le point dans le plis du coude du bras drap où l'aiguille a toutes chances de rencontrer une veine bien cachée profondement.
Elle positionne le garrot et cherche la veine du bout de ses doigts. Elle ne sent pas grand chose et fait sa première tentative. A peine a t'elle enfoncé l'aiguille qu'elle la retire. En tant que gentille infirmière elle ne veut pas me faire mal .
Elle pose un premier pansement.
Elle decide alors de changer de bras , même rituel même petit pansement à l'arrivée.
J'informe que la dernière fois sa collègue m'a piqué sur le dessus de la main. Je la rassure sur le fait que ce n'est pas très douloureux. Elle change de modèle d'aiguilles et c'est parti, un essai deux essais trois essais et toujours pas de tubes de remplis.
Navrée elle décide de passer la main à un collègue technicien.
Ce dernier, jeune homme sympathique arrive, nous plaisantons .
A son tour il se lance , bras droit bras gauche dessus des mains pour le même résultat et un ou deux pansements supplémentaires.
Un dernier mot sympathique et il passe le relais cette fois au médecin biologiste. Une discussion s'engage sur le service d'hématologie du CHU dans il a été interne il y a quelques années.
Cela fait plus d'une demi heure que je suis à discuter et rigoler avec des professionnels sympathiques mais sans aucun résultat. Il est temps que cela s'arrête surtout que je suis attendu .
Je permets alors d'insister auprès de mon nouvel interlocuteur en lui montrant le point précis où je suis habituellement prélevé là , au milieu du plis du coude de mon bras droit. On ne peut pas se tromper, les multiples aiguilles précédentes ont laissé une cicatrice comme une cible à viser.
Il se lance, ose aller plus profondement, bouge un peu l'aguille et miracle le sang rempli enfin le premier tube.
5 minutes plus tard je sortais du laboratoire en saluant le personnel, en leur souhaitant une bonne année et leur disant : A dans 3 mois !
lundi 11 décembre 2023
Vivant
lundi 13 novembre 2023
Les voix de la douleur
J'ai bonne mine et j'ai mal.
Des douleurs sans gravité, qui pourtant ont de la voix et que mes remèdes habituels ont bien du mal à faire baisser d'un ton.
Je fais avec, mais elles m'épuisent, car tout est plus difficile quand elles sont trop présentes.
Toute la journée à mes côtés, j'attends qu'elles soient un peu calmées et que la fatigue soit la plus forte pour aller me coucher.
Je les connais bien demain ou après demain elles se seront assagies pour n'être qu'une musique de fond sur laquelle je pourrai encore et toujours, profiter de la vie.
jeudi 12 octobre 2023
Anniversaire
il y a 8 ans le mardi 12 octobre s'annonçait le Myélome. Des douleurs insoutenables 15 jours de doute avant qu'avant que merveilleuse femme qui allait devenir mon hématologue pose le diagnostic.
Après une consolidation de la colonne, la mise en place d'un traitement avec autogreffe, presque un an plus tard, j'étais en rémission sans plus de traitements autres que les antidouleurs..
7 ans de rémission, à poursuivre ma vie sur un nouveau chemin, plus tout à fait le même mais tellement heureux d'être en vie.
Aujourd'hui, je suis allé en consultation auprès d'un nouvel hématologue. comme sa collègue il est debordant d'humanité. Pour ce premier entretien il m'a offert une multitude de paroles positives, porteuses d'espoir.
Le myélome il y a 8 ans m'avait bien abîmé. Cela n'a pas empêché que je réponde à merveille au traitement de l'époque ,pour être à ce jour, toujours en rémission. Il y a 8 ans, je n'imaginais pas être grand grand-père un jour. Aujourd'hui mon médecin m'a confirmé que j'avais toutes les chances de voir grandir ma petite fille et peut-être de vivre l'arrivée de nouveaux petits, même si cela ne dépend pas que de moi.
La route n'est pas toujours facile mais avec tellement d'amour autour de moi'.
J'ai mille raisons de garder espoir, mais sans oublier les amis ne sont plus là.
lundi 20 mars 2023
Je ne suis pas une statistique
je ne suis pas une statistique , je ne suis pas un point sur courbe je m'appelle Laurent,j'ai 60 ans, j'ai un Myélome depuis bientôt 8 ans , et mon histoire avec la maladie est unique comme elle l'est pour chaque malade.
Bien sûr pour faire avancer la recherche nos médecins ont besoin de faire des statistiques, d'additionner , de mesurer de faire de beaux tracés.
Et cela donne des moyennes des courbes des médianes et ces fameux chiffres d'espérance de vie que l'on cherche sur le net.
Ces données sont des outils essentiels à la recherche mais n'apportent rien à chaque individu que nous sommes si ce n'est des angoisses supplémentaires.
Ces coubes ne sont qu'une représentation mais ne sont pas la réalité de notre vie. Notre vie s'écrit chaque jour avec la maladie mais pas seulement. Il y a tout ce qui s'est construit avant le Myélome qui continue même si ce n'est pas tout à fait comme avant. Je dois aller moins vite, mais je vis ma vie intensément, les moments de bonheur comme les difficultés.
Avec l'aide de mes soignants, le soutien infini de mon entourage j'avancerai le plus loin possible sur le chemin de ma vie au delà de toute statistique.