vendredi 1 mai 2020

Confiné

En deux mois , j'ai conduit deux fois ma voiture et j'ai du faire 20 km grand maximum.
Tous les jeudi je me suis fait une attestation pour aller chercher une pizza sur la place du village .
Chaque jour j'ai parcouru trois kilomètres à pied sur le chemin de la maison pour promener mon chien. Chaque jour je suis allé rendre visite en gardant mes distances, à Jean, notre voisin de 85 ans.
J'ai vu et j'ai discuté avec une multitude de personnes sur mes écrans. J'y ai souvent vu mes enfants, sans pouvoir les prendre dans mes bras.
J'ai parlé, écrit. j'ai médité et j'ai souvent pensé à mes amis, à ceux que j'aime.
Je n'ai pas serré une main, je n'ai pas fait de bise.

J'ai réinvestit mon grenier bureau, pendant que Chantal télé-travaillait au premier étage.
Les jours de soleil, nous avons pris l'air nous avons beaucoup jardiné. Notre maison est un nid douillet de confinement.
Je me suis informé mais j'ai coupé le flux continu des informations répétitives de la télévision.
Depuis deux mois je suis à l'abri, au vert au bout de mon chemin . Chantal veille, et je suis bien protégé.
Ces derniers jours les douleurs se font plus présentes, le sommeil est plus difficile, l'angoisse de la rechute se fait un peu plus entendre. C'est la première fois depuis octobre 2015 que je reste 6 mois sans voir mon hématologue. Je mesure tout le bien que font à ma santé psychique, ces rencontres régulières,. C'est sur au prochain rendez vous je dirai à mon hémato combien elle m'a manqué. La semaine prochaine je ferai un bilan sanguin pour me rassurer, j'en profiterai pour lui envoyer un mail.
Nous allons faire un premier pas vers le déconfinement. Je sortirai peu mais je sortirai masqué, je me laverai les mains et je garderai mes distances.

Le 11 mai sera l'anniversaire de mon père et la première escapade que je ferai ce sera d'aller voir mes parents et partager un gâteau .