lundi 12 février 2018

Doucement

Auparavant, la mort, je l'ignorais ou j'en éprouvais une peur mal définie.
Aujourd'hui où sa réalité se précise ce n'est pas la mort en soi qui me fait peur, mais la manière dont je vais mourir, dont je vais partir.
Désormais plutôt que d'ignorer l'issue j'essaie de vivre le beau de l'instant . Jour après jour j'emmagasine un trésor de vie, un trésor de rires de rencontres d'amour et de tendresse. Je suis dans l'obligation d'étirer le fil du temps et d'avancer doucement. Cela tombe bien, la maladie me ralentit; si je vais trop vite, le mode pause se déclenche et me ramène à ma nouvelle réalité.
Même si je ne suis pas pressé, comme chacun d'entre nous, il me faudra partir, finir ce chemin.
Mais en attendant et j'espère encore pour longtemps, il me faut rire, partager, aider, créer des liens, être avec les miens, les aimer
Et vive la vie.