mercredi 29 mars 2017

Les aidants


On ne choisit pas d'être malade, on ne choisit pas non plus d'être un aidant.
Les aidants sont dit naturels ou familiaux peu importe.
C'est une belle expression : aidant. Cela  ressemble à aimant. Il est  essentiel que nous, malades que nous disions  aux aidants qu'on les aime.
Les aidants donnent sans compter . Malades, souvent envahis par ce que nous vivons, nous recevons, sans toujours être pleinement conscient du cadeau.
On ne peut pas rendre ce qu'ils nous donnent. Leur don est gratuit, généreux, comme une évidence. Pourtant rien est simple car c'est en eux mêmes que les aidants puisent cette force bienfaitrice.
Aujourd'hui je vais mieux,  je ressens  dans mon corps dans mon âme tout, l'amour reçu. C'est comme une énergie inépuisable qui s' accumule.
Je ne peux pas dire merci, ce serait tellement insuffisant. La meilleure réponse est de  moi aussi donner de ce que je suis.
Garder dans un coin de sa tête cette question importante : Qui aide les aidants ?

dimanche 26 mars 2017

Mots en ligne (Facebook et maladie)

Mots des malades
Mots des aidants.
Mots pour savoir
Mots inutiles
Mots partage
Mots inaudibles
Mots pour dire
Mots pour soi
Mots cadeaux
Mots souffrance
Mots d'espoir
Mots de doute
Mots certitudes
Mots de larmes
Mots pour rire.
Mots d'échanges
Mots d'écoute.
Mots passerelles
Mots remèdes
Mots rebonds
Mots de mort
Mots de vie
Mots pour maux

jeudi 23 mars 2017

Changement d'échelle

Je vous ai déjà parlé de la fameuse échelle de la douleur de 1 à 10.
Aujourd'hui j'ai décidé de faire des transformations. J' ai toujours mal, alors j'ai supprimé les premiers barreaux. Le 0 le 1 et le 2 n,existent plus. Le bas de l'échelle c'est 3. Le 3 c'est l'ordinaire. Avec un cachet pour être tranquille. Par contre pour la rendre plus sympa j'ai décidé de croiser l'échelle de la douleur avec une échelle de l'humour. il n'est plus question d'enlever des paliers  mais  au contraire d'en rajouter. Un échelon de rire, une blague, de la dérision, de l'humour noir. Tout ce qui te décale un peu  de la réalité est bon à prendre. Conscient mais avec un pas de côté pour se regarder, se moquer et mieux vivre.
Que le chef pompier soit venu nous proposer le calendrier au même moment que ses collègues m’évacuaient avec l'aide de madame morphine est l'exemple  même, certes un peu extrême de  ce que peuvent apporter ces barreaux supplémentaires.
Ou bien encore. La semaine dernière j'ai conduit en clinique mon âne pour des soins importants. Le vétérinaire m'a dit: "Je vais lui donner des antidouleurs car il ne pourra pas dire combien il a mal sur l’échelle de 1 à 10". Je suis resté silencieux, j'ai simplement souri.

samedi 18 mars 2017

A fleur de peau


Sensibilité à fleur de peau
D'un grand corps douloureux
A l'écoute de la vie
Explosion des sens
Besoin d'expulser
Un trop plein d'émotions
De larmes
De vibrations
Forces et faiblesses mélangées
Expression désordonnée
D'une pulsion de vie
Dans un présent intense
Mais en conscience
Aller vers l'autre
Partager pour apaiser
Réinventer
Chaque instant.

mardi 14 mars 2017

Bambi, mon âne

Bambi, c'est mon âne. Je sais, quel drôle de nom pour un âne, mais ce n'est pas moi qui l'ait choisi.
Bambi est le cadeau que j'ai eu pour mes 50 ans, car je voulais un âne avant d'être trop vieux, l'âne étant un animal avec une espérance de vie de 30 ans et plus . Ces derniers temps j'ai eu cependant à comprendre que cette notion d'espérance pouvait devenir une variable aléatoire.
Pendant l'année où je me soignais, Bambi a développé un sarcoïde, sur la jambe arrière, une grosse tumeur.
Aujourd'hui avec mon ami Philippe nous avons conduit le brave Bambi à la clinique vétérinaire pour qu'il bénéficie d'une chimiothérapie. Mon âne est un bon patient, plutôt facile à soigner, il suffit de lui expliquer et lui parler gentiment. Après 15 jours de traitement il reviendra en convalescence à la maison.
Je suis plutôt content d'avoir des points communs avec mon âne. Comme lui, quand on m'explique j'accepte plutôt bien les choses. Bambi et moi nous restons solidaires, il me soigne, je le soigne. Ce n'est pas que nous sommes têtus, mais mais nous avons besoin de comprendre de savoir où l'on va avant d'agir. Tous les deux nous sommes d'accord pour se jouer des statistiques et n'en faire qu'à notre tête. Nous sommes prêts à prendre notre temps pour vieillir et profiter de la vie.
Je ne suis pas sur que certains soignants que j'ai rencontré apprécieraient que je leur dise qu'ils auraient à apprendre d'un âne, et pourtant......

samedi 11 mars 2017

Bébé (pour Ruben)

Le désir des parents.
Le bonheur du don
Le miracle de la vie
La beauté du possible
Le chemin vers demain
L'histoire pas encore écrite
Le regard nouveau de l'enfant
La responsabilité de prendre la main
Transmettre le flambeau de la vie
Apaisé à jamais

jeudi 9 mars 2017

Connaissance et savoirs

Le médecin est celui qui sait, il a un savoir acquis, rationnel et objectif.
Le malade a une connaissance née de son vécu, une connaissance forcément subjective, car il est le sujet et non l'objet de cette expérience. Il a besoin de temps pour intégrer dans son  corps, dans ses émotions ce qu' il est en train de vivre. Au delà des  soins il a  besoin du médecin pour prendre de la distance et comprendre ce qui lui arrive. Le médecin, lui, a besoin du malade de son histoire de ses ressentis pour transformer le savoir en un accompagnement humain adapté et personnalisé. Le soignant doit laisser la réalité du malade questionner ce qu' il pense être la vérité et remettre en cause ses certitudes médicales .
Le médecin  ne soigne pas une maladie  il soigne une personne. Malade et médecin n'ont pas d'autre choix que de se rencontrer.

jeudi 2 mars 2017

Je ne suis pas un guerrier

Je n'ai pas de haine, je ne suis pas un guerrier,  je suis un amoureux de la vie.
Je veux  ajouter à ma vie tout ce qui peut me permettre d'aller plus loin. Je veux me remplir de positif, chasser le négatif par le beau.
Rien n'est pour autant  simple, et le doute interroge souvent l'espoir.  Je veux garder la volonté d'être ouvert à l'inattendu, à la différence à l'humain.
Je ne me bats pas contre la mort, je construis pour la vie