samedi 21 mai 2016

Cela ne tient qu'à un cheveu....

Perdre ses cheveux je sais que cela peut être traumatisant, surtout pour une femme.  Je suis un homme et des hommes sans cheveux, il y en partout notamment à la télévision. Un présentateur météo, un mauvais comique imitateur, un économiste rigolo, des sportifs.... J'ai même un cousin et ami à l’accent du sud qui a adopté ce mode de coiffure.
Perdre mes cheveux a été surtout pénible quand ils tombaient. Il y en avait partout, sur les vêtements, dans la maison. On pouvait me suivre à la trace
La barbe m'a également lâchée, une barbe que j'entretenais pourtant depuis plus de 30 ans. En fait aujourd'hui j'ai le système pileux d'un coureur cycliste ou d'un nageur de compétition, mais rassurez-vous, je ne suis pas pour autant devenu sportif.
J’ai mis tout le monde d'accord je rase le peu de cheveux qui me reste, et j’arrêterai ce mode de coiffure quand ils seront décidés de pousser tous en même temps. Pour me protéger et aussi par j'aime cela je porte des chapeaux, différents suivant le temps, et mon humeur
Si je vous parle de mes cheveux aujourd'hui c'est avant tout pour vous parler du regard de ceux qui découvrent pour la première fois mon joli crâne lorsque j'enlève mon couvre-chef.
Il y a ceux que cela fait rire, et je ris avec eux, il y a celles qui veulent toucher, et je laisse faire. Il y a les jeunes pour qui cela ne change rien, qui me disent tu es le même et nous buvons une bonne bière. Il y a les mamies qui sont contentes de me voir sans barbe. Il y a ces personnes qui constatent l'absence de cheveux et qui très vite l'oublient.
Il y a enfin tous ceux pour qui c'est plus difficile, difficile parfois au point de ne pas pouvoir me regarder. Il y a les regards gênés, le malaise exprimé dans les yeux et dans la posture corporelle.
Sans les cheveux c'est la première fois que je me sens malade dans le regard des autres. Il me semble entendre ce qui se peut se dire quand je ne suis pas là.
Pourtant ne plus avoir de cheveux veut dire que je me soigne et non que je sois malade.
Ces réactions multiples et diverses sont sans doute significatives de la manière dont chacun réagi face à la maladie de l'autre. Tout cela n'est pas grave, il suffit d'échanger, d'expliquer. Parler et la peur recule.
Ce matin je suis allé comme chaque samedi au marché de MORTAIN. J'ai rencontré mon amie anglaise artiste peintre. Simplement elle m'a posé des questions précises et directes sur ma maladie. Quand j'ai enlevé mon chapeau, elle s'est écriée " marvelous Bruce Willis mon préféré "

Demain je fais du cinéma !

1 commentaire:

  1. moi j'ai menacé tout le monde de perruques.... et comme j'aime les couleurs flashy, je suis retournée au boulot avec perruque manga rose flashy avec couette, une bleue ... une chatain bouts roses, et une noire type asiatique à frange comme avant, mais pour moi trop normale !

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