Quoi de neuf docteur ?
Je
suis malade ?
C’est grave docteur ?
Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas facile d’en parler.
Il faut d'abord trouver un médecin disponible. Ensuite Il
y a les mots que dit le médecin que je ne comprends pas ou que je ne veux pas
entendre.
Après il y a ce que j’en dis à mon entourage et ce
qu’il en comprend ou ce qu’il veut attendre.
Au bout du compte ce n’est pas simple de suivre.
Reprenons les choses calmement, je suis malade, on
m’explique avec précision en répétant plusieurs fois les choses et avec un peu
de bonne volonté et des mots justes j’intègre le message car je ne
suis pas si bête.
Ensuite les mots simplement font leur travail, je dis ce
que je vis parce que cela me fait du bien tout en faisant attention à mon tour
sur la manière dont les personnes qui m’écoutent les reçoivent.
Les mots contre les maux
Infirmières libérées
Aujourd’hui quand tu te fais opérer, tu rentres très vite chez toi.
Mais comme tous les soins ne sont pas terminés, tu as la
chance quotidienne de voir arriver dans ta maison les infirmières libérées,
libérées des murs de l’hôpital, et de ses contraintes, de ses lourdeurs
organisationnelles. Chacune leur tour, elles arrivent chez toi souvent tôt le
matin ou en fin d’après-midi. Elles n’ont pas de blouses, elles sont en
civil. Moi j’ai la chance de leur faire la bise. Elles envahissent un coin de
ta table de la salle à manger. Tout en préparant leur petit matériel,
elles te parlent, te demandent des nouvelles, elles peuvent également dire
quelques bêtises. Elles sont plutôt de bon conseil, toujours d'un réconfort.
Tu tends ensuite la partie de ton corps qui les intéresse
cette fois ci ; un bras, un ventre, un dos, nous nous en tiendrons là.
Elles opèrent en prenant soin de ne pas te faire mal,
elles ont beau être libérées, elles connaissent pour autant leur métier. Elles
rangent leurs affaires, elles trient même leurs déchets avec leur petit sac
jaune. Elles te disent au revoir, à demain Et très vite elles repartent dans
leur voiture souvent boueuse.
S’il m’est arrivé quelques rares fois d’être médisant sur
les infirmières de nos campagnes, c’était sans doute sous l’effet de quelques
apéritifs appuyés. Aujourd’hui je le dis c’est un bonheur de profiter de leur
visite quotidienne. Vive les infirmières !!!!
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