Le CHU fou (suite)
Mardi midi, le
lendemain de la visite chez l'anesthésiste. Il est midi, je me repose à la
maison. Le téléphone sonne : « Bonjour
c'est le service radio du CHU, vous avez un rendez-vous cet après-midi à 16h30
pour un scanner » m'annonce de manière neutre et évidente une voix
féminine. Je n'y crois pas :
« Vous savez j'étais hier après-midi dans vos murs, j'y reviens demain
matin... » « Oui mais on m'a demandé de programmer un scanner avant
vendredi et je ne peux que cet après-midi à 16h30. J'essaie de lui faire
comprendre la situation je reste poli, mais la tension commence à monter.
Je lui explique que j'ai mal au dos que
j'habite à 1h30 du CHU, et que ce n’est pas possible de faire 3h00 de route par
jour, et erreur fatale, je lui demande de se mettre à ma place. Elle me répond : « oui mais vous devez
être là à 16h30. » Ça y est le patient
n'est plus patient, et le ton monte. Je lui dis que je ne viendrai pas que s'il
faut changer d’hôpital je le ferai. Je lui demande de me donner le médecin prescripteur.
La voix me répond : « je ne sais pas, on m'a demandé de programmer,
je le fais » Je lui demande de me transmettre le service de neurochirurgie
dans lequel j'étais présent hier. Elle accepte de transférer mon appel n'ayant
pas de réponse, elle me donne le numéro du service pour que je puisse moi-même
les appeler. Je compose le numéro et je me présente. La personne à l'autre bout
du fil est la secrétaire qui nous avait reçus la veille, elle reconnait ma voix
et se présente. Je lui explique ma
lassitude et ma colère, en lui rappelant que j'étais hier au CHU et prêt à y
rester, mais que je n'allais surement pas faire la route tous les jours et je
lui lâche que je suis en train de craquer. Elle trouve sur son ordinateur (car
tout est bien rangé dans les ordinateurs du CHU) qui était le médecin
prescripteur, et elle convient avec moi que ce scanner n'était pas lié à
l'intervention programmée. La secrétaire perçoit mon désarroi et me dit :
« ne quittez pas » Quelques
instants après j'entends une voix masculine : « Bonjour monsieur
GILLOT je suis votre chirurgien, venez demain matin comme prévu, oui accompagné
c'est bien, je vous expliquerai ce que je vais faire, restez chez vous à vous
reposer et je m'occupe d'annuler le scanner, à demain » Je réponds :
« A demain » Je raccroche et je pleure. Et l'après-midi plutôt que d'aller passer ce foutu
scanner, Je me suis dit : « Laurent t'as des compétences et tu es
même formé pour cela » Alors j'ai commencé à écrire une lettre au
responsable qualité de ce fou-tu CHU pour lui dire ce qu'en j'en pensais de la
manière dont été organisé son bel établissement. Humain je suis, humain combatif je resterai..
Retour au CHU programmé
Le retour est reporté à Lundi, je gagne ainsi un
weekend paisible, tendre et culinaire avant de reprendre mon voyage dans le
monde étonnant du CHU.
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