mardi 22 mars 2016

Mercredi 28 octobre 2015

Il est mon couteau suisse indispensable à tout instant. Comme je suis à l'hôpital, je lui ai mis un antivirus. Il manquerait plus que lui aussi tombe malade. Le matin avec ses écouteurs il se transforme en poste radio me permettant un réveil entre France inter et France musique.  Ensuite j'envoie mes premiers messages, un bonjour aux gens que j'aime. Avant le petit déjeuner un petit tour sur mes différentes messageries. Enfin dès qu'une idée vient il se transforme en bloc-notes. Depuis deux jours je lui ai greffé un nouvel appendice : Un clavier.  Il a pris la grosse tête désormais il se prend pour un ordinateur.
De temps à autre on se détend en jouant, il me force à réfléchir.
Parfois il m'arrive même de téléphoner avec. Un médecin vient me voir, un petit tour sur Google et j'ai des informations sur mon interlocuteur. Il est aussi un appareil photo. Mon horizon est étroit mais même une fenêtre du 17èmepeut donner de belles images. Il est avant tout ce qui me rattache constamment avec ma vie d'avant le CHU. Parler écrire être en lien permanent avec tous ceux qui sont importants à ma vie. La nuit il se fait petit il est juste là pour me donner l'heure tel un vulgaire radio réveil. Sollicité il chauffe et a souvent besoin de se recharger.
C'est avec lui que je nourris mon blog. Il était grand temps que je vous en parle ; vexé il serait capable de me laisser tomber.

Le journal

Cela faisait deux jours que j'étais au CHU en attente dans l'unité d'hospitalisation de courte durée (entre les urgences et les services, une gare de triage en quelque sorte). Deux aides-soignantes rentrent dans la chambre, une s'assoie à la table et prend le journal : « Ce que j'aime c'est regarder les morts » Elle interpelle sa collègue « regarde celui-là, si jeune et dire que la semaine dernière il était dans le service »
Je vous promets je n'invente rien....

Pensées sérieuses


Plus je confie mon corps au médical, plus il m’apparaît essentiel de maîtriser ce qui est en moi ce que je suis. Ne pas se laisser influencer par ce que mon corps ressent, en tenir compte certes mais plutôt s'en servir pour voyager en moi et vers les autres.

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