Il est mon couteau suisse indispensable à tout instant. Comme
je suis à l'hôpital, je lui ai mis un antivirus. Il manquerait plus que lui
aussi tombe malade. Le matin avec ses écouteurs il se transforme en poste radio
me permettant un réveil entre France inter et France musique. Ensuite j'envoie mes premiers
messages, un bonjour aux gens que j'aime. Avant le petit déjeuner un petit
tour sur mes différentes messageries. Enfin dès qu'une idée vient il se
transforme en bloc-notes. Depuis deux jours je lui ai greffé un nouvel appendice
: Un clavier. Il a pris la grosse tête désormais il se prend pour un
ordinateur.
De temps à autre on se détend en jouant, il me force à réfléchir.
Parfois il m'arrive même de téléphoner avec. Un médecin vient me voir,
un petit tour sur Google et j'ai des informations sur mon interlocuteur. Il est aussi un appareil photo. Mon horizon
est étroit mais même une fenêtre du 17èmepeut donner de belles
images. Il est avant tout ce qui me
rattache constamment avec ma vie d'avant le CHU. Parler écrire être en lien
permanent avec tous ceux qui sont importants à ma vie. La nuit il se fait petit il est juste là
pour me donner l'heure tel un vulgaire radio réveil. Sollicité il chauffe et a souvent besoin de se
recharger.
C'est avec lui que je nourris mon blog. Il était grand temps que
je vous en parle ; vexé il serait capable de me laisser tomber.
Le journal
Cela faisait deux jours que j'étais au CHU en attente dans
l'unité d'hospitalisation de courte durée (entre les urgences et les services,
une gare de triage en quelque sorte). Deux aides-soignantes rentrent dans
la chambre, une s'assoie à la table et prend le journal : « Ce que j'aime c'est
regarder les morts » Elle interpelle sa collègue « regarde celui-là,
si jeune et dire que la semaine dernière il était dans le service »
Je vous promets je n'invente rien....
Pensées sérieuses
Plus
je confie mon corps au médical, plus il m’apparaît essentiel de maîtriser ce
qui est en moi ce que je suis. Ne pas se laisser influencer par ce que mon
corps ressent, en tenir compte certes mais plutôt s'en servir pour voyager en
moi et vers les autres.
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