lundi 28 mars 2016

Dimanche 17 janvier 2016

Le malade coordinateur

Mon traitement consiste notamment à recevoir une simple  piqûre sous-cutanée dans le ventre tous les 3 jours sur 11 jours. Actuellement je fais le trajet de la maison au CHU soit 3 heures de route pour 2 minutes de soins.
Sachant que la clinique d'Avranches pouvait assurer cette prestation, je demande à mon gamin d'interne (né en 90!!) de s'en occuper. Ce jeune homme fort sympathique et compétent s'en charge et revient me dire que l’hôpital va m'appeler dès le lendemain pour me donner l'heure du rendez-vous.
Le lendemain n'ayant pas de nouvelles j'appelle la clinique d’Avranches.  On me répond d'une manière aimable que je ne suis pas connu, qu’ils n'ont aucun élément me concernant et donc qu'il est impossible de procéder à l'injection du lendemain.
Me rappelant les mots de l'interne parlant de l’hôpital, j'appelle le centre hospitalier Avranches- Granville. Le standard me passe le service d’hôpital de jour. L'infirmière me dit ne pas être au courant, elle ne connait pas le produit injecté. Elle interpelle son médecin présent. Celui-ci sans prendre le poste ni m'adresser directement la parole, répond que c'est un service de Granville qui effectue ces injections. Je me permets de dire qu'il s'agit juste d'une simple injection sous-cutanée faite par une infirmière. J'entends "un non c'est Granville" catégorique. Je dis au revoir et je raccroche.
J'appelle mon jeune interne. Je lui explique le problème. Effectivement il a bien appelé l’hôpital d'Avranches, à aucun moment on ne lui a dit qu'il se trouvait basculé sur un service basé à Granville.
La maison Granville je gagne à peine une demi-heure de trajet par rapport à Caen, ce n'est pas que je voulais. Désolé il s'engage à appeler la clinique et à annuler le rendez-vous de Granville.
Il me rappelle pour me dire que cette fois tout est en règle et que cela commencera pour le prochain cycle.
Tout ceci m'a occupé pendant plus d'une heure.

Épilogue: L'après-midi je reçois un appel d'un médecin de l’hôpital de Granville me demandant pourquoi j'avais annulé le rendez-vous, que tout était prêt et que le produit allait être perdu. Cette personne avait dans le ton de sa voix une volonté de me culpabiliser. Cela n'a pas marché. Je lui ai simplement dit que je n'avais jamais demandé à aller à Granville, que si je n'avais pas appelé je n'aurais sans pas su que je devais me rendre à Granville et poliment j'ai coupé la conversation.

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