Le dimanche matin se caractérise par l'absence. D’abord il n'y a
pas de croissants pour le petit déjeuner Dans le service les femmes en blanc
sont beaucoup moins nombreuses mais pour autant disponibles. Une aide-soignante
me raconte qu'elle travaille ici depuis 1978. Dans 7 mois elle part en retraite
et pourtant elle a toute l'énergie pour continuer à bien faire son métier avec
humour mais pas trop. Dans les couloirs peu de patients Les chambres
semblent vides. Quand je regarde par la fenêtre je vois les parkings sans
voitures, très peu de véhicules sur le périphérique. Mais où sont les gens pas
au CHU apparemment.
A 11 heures je suis le premier et le seul client de la maison de
la presse. J’ai la chance de rencontrer le nouveau livre de mon ami Higelin
rempli de sa folie et de sa joie de vivre. A la cafétéria je m'installe
tranquillement pour boire un thé à la menthe en lisant ouest dimanche. Je remonte pour mon repas. Il peut
prendre l'appellation de "repas du dimanche" par la présence d'une
petite part d'une tarte au citron.
L'après-midi sonne le réveil du grand bâtiment. Les familles se
montrent dans le hall et les ascenseurs. Les gens viennent les bras
chargés ou s'arrêtent à la boutique du hall d'entrée. Ainsi notre univers
s'embellit de bouquets de fleurs de revues ou de jouets pour enfants.
J'ai même vu un grand-père avec un panier pique-nique. Les malades
qui le peuvent sortent de leur chambre assis en fauteuil, appuyés sur des
béquilles ou en trainant des poches ou des perfusions, peu importe mais ils
sortent. En quittant le lit, la chambre, nous nous redressons, nous quittons
quelques instants notre statut de malade. Les plus téméraires et les fumeurs s'offriront
une sortie au soleil. Et la journée passe. L'odeur de la soupe chasse nos
visiteurs et nous replongeons dans le calme et la régularité de notre vie
hospitalière.
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