lundi 12 février 2018

Doucement

Auparavant, la mort, je l'ignorais ou j'en éprouvais une peur mal définie.
Aujourd'hui où sa réalité se précise ce n'est pas la mort en soi qui me fait peur, mais la manière dont je vais mourir, dont je vais partir.
Désormais plutôt que d'ignorer l'issue j'essaie de vivre le beau de l'instant . Jour après jour j'emmagasine un trésor de vie, un trésor de rires de rencontres d'amour et de tendresse. Je suis dans l'obligation d'étirer le fil du temps et d'avancer doucement. Cela tombe bien, la maladie me ralentit; si je vais trop vite, le mode pause se déclenche et me ramène à ma nouvelle réalité.
Même si je ne suis pas pressé, comme chacun d'entre nous, il me faudra partir, finir ce chemin.
Mais en attendant et j'espère encore pour longtemps, il me faut rire, partager, aider, créer des liens, être avec les miens, les aimer
Et vive la vie.

1 commentaire:

  1. Il ne faut pas oublier que la mort est ce qu'il y a mieux partagé sur terre : tout le monde y passera, elle est inhérente à la vie. Personne, malade ou bien-portant supposé, ne sait quand elle viendra. mais effectivement, c'est souvent quand on a une maladie dite incurable ( plutôt que chronique ) qu'on y pense plus, et en général on porte un regard différent sur la vie, en essaiera d'en détecter et apprécier tous les bons moments. Finalement, c'est un coté positif d'une maladie comme la notre ( il y en a, comme en toutes choses) de nous ouvrir les yeux et de profiter à fond des petits bonheurs quotidiens. Il faudrait que tout le monde sache le faire, sans avoir besoin d'un besoin d'un problème de santé pour cela.
    Patrick

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