Point de départ et point d'arrivée,
Il y a presque un an, des douleurs
importantes dans la cage thoracique me font consulter. Le radiologue s’entête à
trouver la raison de ces douleurs finit par me faire un scanner. Habituellement
il faut revenir le lendemain pour avoir les résultats. Cette fois-là il demande
à nous voir à l'issue de l’examen, pour nous annoncer qu'il y a un gros trou
dans une vertèbre la D7. Il me demande de consulter le jour même mon médecin
traitant.
Ce dernier me dit c'est grave, sans vouloir affirmer le mot cancer. Et m'oriente vers les urgences du CHU. Il essaie de me réconforter. Il ne me fait pas payer la consultation ce qui n’est pas rassurant.
Ce dernier me dit c'est grave, sans vouloir affirmer le mot cancer. Et m'oriente vers les urgences du CHU. Il essaie de me réconforter. Il ne me fait pas payer la consultation ce qui n’est pas rassurant.
Le lendemain j’arrive au CHU, je ne
reviendrai pas sur les longueurs l’attente pour trouver un lit, être dans le
bon service, passer un IRM.
L’équipe de rhumatologie travaille. Cela fait
au moins 8 jours que je suis là sans savoir ce que j’ai, entre doutes, espoirs,
cancer ou pas. Une jeune femme médecin et son interne se précipitent dans ma
chambre, heureuses de me dire qu’au vu des résultats des analyses ce n'est pas
un cancer, les taux sont trop faibles pour que cela soit un myélome.
Une demi-heure plus tard, le professeur responsable du service vient me voir pour me dire que ses jeunes collègues ont été trop vite en conclusion. Il m’affirme qu’il s’agit vraisemblablement d’un cancer, un plasmocytome. Le diagnostic sera confirmé par un examen fait par l’hématologue.
Une demi-heure plus tard, le professeur responsable du service vient me voir pour me dire que ses jeunes collègues ont été trop vite en conclusion. Il m’affirme qu’il s’agit vraisemblablement d’un cancer, un plasmocytome. Le diagnostic sera confirmé par un examen fait par l’hématologue.
Quelques jours après je rencontre seul l’hématologue
qui me fait vivre mon premier myélogramme et en même temps me dit d’une
manière directe et calme : Vous avez un myélome, vous ne guérirez pas, mais on
va vous soigner et dans huit mois vous reprendrez vos anciennes activités.
Cette femme médecin me pose des questions sur ma vie, sur ce que je fais. Je
ressors de cette consultation, assommé étourdi. Cela fait quinze jours que
cette histoire a commencé. En moins de cinq minutes ce médecin a mis fin à
cette période interminable d’attente, de doutes, d’inquiétudes, de faux espoirs.
L’annonce a été brutale, directe, mais avec des mots simples et humanité. Elle
a aussi ouvert la voie à des solutions thérapeutiques me permettant de repartir
vers l’espoir, vers la vie.
Cette hématologue qui m’a donné ce coup de
massue est celle qui m’a suivi tout au long des soins. Début septembre, après
de huit mois elle m’a reçu pour la consultation de fin traitement. Ce fut une consultation détendue et positive.
Comme promis je vais reprendre mes anciennes activités, le travail, ma vie d’avant
(avec quelques restrictions). Elle conclue l’entretien : « La maladie
est sous contrôle et on croise les doigts pour que cela dure le plus longtemps
possible » Elle ajoute avec un sourire bienveillant « Je vous dis
cela car un homme averti en vaut deux ». La formule ne parait sans doute pas
très scientifique, mais pour moi elle est juste. Etre averti, savoir ce qu’on l’on
a, savoir vers quoi on va, est au bout du compte une force, un appui pour
continuer le chemin.
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