Capteurs d'émotions
Nous étions au mariage, d’un
petit cousin.
Ce fut deux jours remplis d’instants d’émotions souvent
intenses. D'abord j'ai retrouvé ma fille que je n'avais pas vu depuis 6 mois,
depuis les pompiers, la morphine, l’hôpital, la souffrance. Durant tout ce
temps je gardais en moi l’image de sa détresse face à ma douleur. La prendre
dans mes bras et dans des larmes de bonheur reprendre le beau fil de notre relation.
Après six mois difficiles
notre petite famille, était de nouveau réunie. Tous les quatre, parents et
enfants ensemble, si unis dans un bain d'amour. Nous avons photographié cet
instant bonheur.
Cette fête fut aussi les
retrouvailles avec ma vieille cousine préférée. Plus de 30 ans de différence et
pourtant si proche, un lien si fort, qui ne se définit pas il s’impose
simplement et encore plus dans ces moments difficiles de nos vies. Et là encore
des larmes jaillissant de toutes ces émotions
Il y avait le bonheur des
jeunes mariés, cette messe simple, un prêtre accueillant, tolérant, s'appliquant
à rendre la cérémonie joyeuse chaleureuse et festive. Toutes ces personnes que
nous ne connaissions pas, certaines ouvertes prêtes pour la rencontre le
partage.
Il y avait ces enfants
qui jouaient qui riaient, qui me procuraient du plaisir simplement dans le fait
de les observer. Tom, un petit garçon de 13 mois, qui n’a pas encore les mots,
mais déjà si communiquant ouvert au monde à la découverte, à la rencontre.
Ce papa cuisinier qui a passé presque
tout son temps dans la cuisine, pour offrir à son fils un festin le jour de son
mariage.
Le mariage est une fête, un moment de joie un
moment de rencontre pour deux familles, pour des personnes qui ne se
connaissaient pas. De cette alchimie éphémère une multitude de sentiments,
d’émotions, d’expressions personnelles, se libèrent pour être reçus par celui
ou celle qui est prêt à recevoir ce don.
La maladie a libéré mes
capteurs d’émotions. Aujourd’hui je veux être le plus possible à l’écoute
de l’instant vécu en essayant d’oublier
tous les préjugés jusque-là amassés. Laisser l’instant présent venir à moi, le
vivre pleinement. Alors bien sur les larmes s’écoulent. Le corps exprime ce que
les mots ne peuvent dire sur l’instant.
Durant ces deux jours j’ai parlé,
ri, écouté, observé. J’ai laissé souvent mon être s’exprimer par les larmes
avec le soutien et la force de ma
famille de son amour
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