Vendredi 15 janvier 2016
Echelle de
la douleur (suite)
Pendant les fêtes je n'ai pas toujours été à la fête. Disons que
je me suis arrangé à être hospitalisé en dehors des repas de réveillon. A
l’hôpital de Saint Hilaire, 22h30 un besoin d'aller aux toilettes, pour la
première fois je tente de m'y rendre sans utiliser le fauteuil roulant. Je me
lève difficilement et je parviens à mon but en me tenant aux murs. J'avais
présumé de mes forces en ce début d'amélioration et le retour fut beaucoup plus
dur. Chaque geste était très douloureux et pénible. Au moment où je sors de la
salle de bain rentre dans la chambre l'infirmière de nuit qui prend son
service. D'une voix forte, comme en plein jour me dit" Bonsoir, vous avez
mal, (et avant que je puisse lui dire
quoi que ce soit) continue par "Sur l'échelle de la douleur vous vous
situez ou entre 1 et 10 ?" J'ai dû lui répondre un j'en sais rien ce que
je veux c'est regagner mon lit et ça ira". Et bien elle m'a laissé seul
rejoindre mon lit en me tenant aux murs. Comme être malade m'apprend la sagesse
et la bienveillance je n’ai pas dit à cette infirmière ce qu'elle pouvait en
faire de son échelle de la douleur, l'envie ne manquait pas pourtant.
Cela faisait deux nuits que je voyais cette personne, et je ne
la sentais pas du tout à l'aise, angoissée même. Il est vrai que je n'avais pas
le profil des malades du service (âgés et à qui on dit bonne nuit à 19h30). Elle
m'a demandé si je voulais un antidouleur. Je lui ai répondu non car par
expérience je savais qu'il me faudrait attendre une demi-heure, le temps
qu'elle finisse sa tournée et qu'elle retourne à la pharmacie pour prendre la
morphine rangée dans une armoire particulière. Une fois qu'elle a été sortie de
la chambre j'ai pris ma dose dans ma réserve personnelle, action bien plus
rapide et plus efficace. Allongé, bien positionné et avec l'aide du médicament
j'ai pu reprendre ma nuit, jusqu'au prochain levé.
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